Avoir honte de ce don de bien m’exprimer par peur du rejet ou des moqueries
J’ai eu de la chance d’être dans un environnement où l’on s’exprime bien.
Mes parents, mes professeurs disposaient d’un vocabulaire enrichi.
Dans l’enfance, les adultes trouvaient que je m’exprimais bien. Cela m’encourageait à réutiliser chaque mot, phrase et expression que j’apprenais et comprenais.
Je lisais beaucoup même si mes intérêts littéraires étaient plutôt restreints.
L’un de mes anciens instituteurs me complimentait sur mes rédactions, ma façon de lire et de m’exprimer. Je trouvai cela encourageant et cela me donnait envie de persévérer dans cette voie.
Dans mes rédactions, tout était volontaire : j’écrivais comme les attentes l’exigeaient : un vocabulaire varié, éviter les répétitions. Concernant l’expression orale, c’était plutôt spontané.
Ma façon de parler n’a posé aucun problème à mes camarades jusqu’au CM1.
En CM2, lors des récréations, ma façon de m’exprimer a commencé à poser problème. Mes camarades commençaient à éclater de rire dès lors que je prononçais un mot ou une expression en particulier.
Concrètement, on me reprochait de trop parler comme les adultes ou comme dans les romans.
Pourtant ce que je lisais était rédigé dans un registre courant et adapté à notre époque.
Alors par peur d’un éventuel rejet, j’ai dû mettre en place certaines stratégies. Je devais réfléchir à deux fois avant de m’exprimer, trouver un vocabulaire qui serait accepté de mes camarades pour me faire accepter.
J’ai même fini par renier pendant longtemps le type de vocabulaire trop adulte, soi-disant, trop riche de peur de me prendre des remarques, de me faire rejeter.
Je n’enrichissais que très peu mon vocabulaire.
Ce qui était vu comme un don pour mon ancien instituteur était source de problème pour moi à ce moment-là.
Je pourrais même dire que je me suis auto-sabotée. Ce comportement m’a mis par moment en difficulté dans ma scolarité, notamment pour les cours de français. Et les exigences scolaires ne m’ont pas motivée à me réapproprier cette capacité.
Toutefois, j’avais pu retrouver sans en avoir conscience, ce don, alors que, si je m’étais un peu remise à la lecture, je lisais peu. Je le sais en ayant (encore) reçu des remarques de camarades de classe sur ma façon de m’exprimer, mais également par ma professeur de secrétariat qui était subjuguée par mes écrits professionnels.
Renoncer ou cacher mes intérêts pour l’ésotérisme et la spiritualité par peur du rejet ou des critiques
Je me suis toujours sentie attirée par l’ésotérisme et la spiritualité, sans savoir au début que ça existait.
J’aimais les livres, séries, films et animés dont le thème était lié à la magie pour le peu que je lisais quand j’étais plus jeune (mais je me rattrape). Je rêvais de voir ça se matérialiser dans la réalité. Pas mes camarades de classe. Je me souviens même d’ultimatum à ce sujet dans la cour de récréation à l’école primaire.
Quand j’ai intégré une nouvelle école à la suite d’un déménagement, j’ai décidé de laisser ces parts de moi, de ne pas en parler pour me faire accepter des autres.
Sauf que quand certains intérêts doivent faire partie de soi, ils reviennent et apparaissent de manière subtile. C’était sans compter les bandes dessinées ou les articles au sujet du paranormal dans le magazine auquel j’ai été abonnée.
Par la suite, et à ma demande, ma grand-mère m’a fait découvrir l’utilisation du pendule et m’a donné deux des siens que j’utilisais quand je savais que je ne serais pas dérangée. J’ai découvert le spiritisme par hasard sans jamais avoir pratiqué puis le contact avec les anges gardiens.
Ces sujets-là sont des sujets sur lesquels je restais discrète. On parlait très rarement à la maison de ces sujets. Je sais que mes parents ne croient pas à ça. Ma mère m’a vue quand j’étais adolescente faire des recherches sur la cartomancie et me disait que c’était « de la connerie ». Je me suis donc fait discrète à ce sujet pour éviter des remarques supplémentaires. J’aurais tellement aimé oser demander à noël ou à mon anniversaire des oracles ou des livres à ce sujet, mais j’ai préféré attendre d’avoir mon salaire pour m’acheter tout ça. C’est effectivement ce que j’ai fini par faire mais je cachais ces objets et les utilisais dès que j’avais un moment de tranquillité.
À vrai dire, je restais discrète sur le sujet. Au collège, au lycée, et même après, je parlais de ces sujets dès qu’une personne osait le faire ou lorsque la personne me laissait des indices dans ces propos qu’elle était totalement ouverte à ça. Il m’arrivait de faire des tentatives parfois mais sans trop insister.
J’ai parlé de mon attrait pour l’ésotérisme et la spiritualité à mon conjoint actuel dès le début de notre relation en lui faisant garder le secret. Il n’a jamais rien dit à ce sujet.
Ma famille savait plus ou moins mais ne savait pas que j’avais déjà acheté des cartes ou des pendules. Mais je me suis senti libérée à ne plus avoir besoin de me cacher quand ma grand-mère est décédée car j’ai pu récupérer ses pendules et des livres sans jugement. Au décès de mon grand-père, on m’a proposé de récupérer son livre sur le tarot de Marseille et me semble-t-il un jeu de cartes. Malgré tout, je ne parle que très rarement de ces sujets.
Je me suis un peu éloignée de la spiritualité et de l’ésotérisme lorsque j’ai débuté en sophrologie de peur de certaines conséquences, notamment de me faire exclure du syndicat auquel j’ai adhéré. Jamais je n’ai osé partager réellement ça avec des clients, en tout cas pas spontanément, mais j’en parlais avec plaisir dès lors qu’ils abordaient ce sujet.
La peur du rejet m’a poussé à agir de la sorte
Les conditionnements m’ont poussée à agir de la sorte. La peur des moqueries, des critiques, du jugement et bien entendu du rejet de mes camarades d’école y ont également contribué.
Je me suis même sur-adaptée et reniée.
Aujourd’hui, je n’ai gardé que peu de contacts avec mes anciens camarades d’école. Nous avons notre vie et nous nous donnons peu de nouvelles. Mais ces personnes connaissent mon attrait pour l’ésotérisme et la spiritualité, qu’elles acceptent très bien.
Quant à ma façon de m’exprimer, je tente tout pour développer et entretenir ce don que j’ai laissé de côté pour plaire aux autres. Je suis aujourd’hui une adulte et cela ne devrait plus poser de problèmes dans les relations.
Que faire alors ? Et si je me faisais rejeter ?
Mais peu importe votre âge, ne reniez pas vos centres d’intérêts par peur du rejet. Ils font partie de qui vous êtes. Ils n’intéresseront pas forcément les autres, mais ce n’est pas grave. Dans ce cas, n’insistez pas, mais pour autant, ne les reniez pas même s’ils paraissent insolites. Vous n’aurez pas toujours une personne avec qui les partager, mais ce n’est pas grave. Vous intérêts vous nourrissent et c’est le principal.
Il en va de même pour votre façon de vous exprimer.
Honorez vos capacités et faites-en bénéficier à ceux qui en ont besoin ou sont intéressés.
Il est difficile de penser à long terme et le futur peut faire peur, mais vous ne connaissez pas l’évolution de vos relations. Vous n’êtes pas garanti de les garder à long terme. Parfois, certaines personnes ne sont que de passage dans votre vie. Les personnes qui vous aiment comme vous êtes feront un long chemin avec vous. Et vous en rencontrerez d’autres.
Je vous ai donné mon histoire en exemple. Maintenant, je vous invite à une introspection pour identifier ces parts de vous que vous avez laissé de côté pour vous conformer aux attentes des autres et vous les réapproprier.
En quoi la sophrologie peut vous aider ?
Elle peut vous aider à reprendre confiance en vous, à vous reconnecter à vos parts de vous mises de côté pour correspondre aux standards de la société, pour vous libérer du regard des autres et dépasser la peur du rejet. Plus précisément à vous protéger des critiques.
Si vous vous reconnaissez et que vous êtes intéressé pas mon accompagnement, je vous invite à prendre contact.
À Propos de Pauline SCHACHER
Il y a sept ans, j’ai décidé de me reconvertir professionnellement pour exercer un métier qui ait plus de sens et qui me permette de me sentir libre. Ce cheminement s’est fait progressivement, guidé par mon désir d’aider les autres à surmonter leurs peurs et à trouver leur voie.
J’accompagne aujourd’hui à mon cabinet à Arnage, en périphérie du Mans, ainsi qu’en visioconférence. Mes domaines d’intervention incluent :
- Le soutien aux personnes ayant peur du regard des autres et du rejet, une problématique qui m’a touchée personnellement pendant des années.
- La guidance dans les projets, en combinant la sophrologie et la cartomancie pour une approche globale.
- La communication non violente et la sophrologie, pour améliorer la relation à l’autre et la qualité des échanges.